Des écrits du IX siècle
Dans l’histoire du Japon, on retrouve dès le IX siècle des écrits qui fondent les grands principes de la médecine traditionnelle japonaise.
Elle s’inspire d'abord de la médecine traditionnelle chinoise, le Kampô (Kam-Han, Dynastie Han, Pô : méthode et procédé) apportée par les commerçants chinois et coréens et a pour base différentes techniques : l’herboristerie, la diététique et les massages thérapeutique.
A l’Ere Edo, dès 1600, l’influence occidentale se fait sentir via le Rampô (Ram : marins hollandais / portugais). Le contact avec l’occident est très contrôlé, le Japon se développe culturellement et économiquement avec une agriculture forte. La préférence nationale étant de rigueur, le kampô se développe en prenant en compte les spécificités de la civilisation nippone, sa géographie, et les plantes qui poussent sur l’archipel.
Le XIX siècle sonne la fin de la politique d’isolement. L’ère Meiji pousse le japon dans la voie de l’industrialisation et le système médical prend une forte influence occidentale. Le kampô se dévitalise, l’Anma, l’une des techniques de massages du Kampo perd sa substance thérapeutique et de diagnostique pour ne devenir qu’un massage de bien être, fortement pratiqué par les aveugles.
une médecine complémentaire a part entière
Le Kampô décline mais perdure. Des médecins comme K. Wada dénonce cette approche partiale de la médecine dés 1910. Le kampo moderne se formalise et se structure dés 1950, et devient une médecine complémentaire a part entière.
Le terme shiatsu apparait des 1928, il compile différentes techniques de massothérapie japonaise, et est reconnu des 1955 par le ministère de la santé au Japon. C’est une thérapie corporelle qui agit sur les différents niveaux énergétiques du corps, en suivant les « autoroutes énergétiques », les Méridiens – Autoroutes également utilisées en acupuncture entre autres.
Littéralement, pression avec les doigts, il apporte des bienfaits immédiats en termes de détente physique et psychique, de relaxation. Comme au Judo, plusieurs écoles apparaissent (Namikoshi - Shiatsu, Massunaga, - Zen Shiatsu, Yoseido, Ninindo…) et différentes techniques se complètent pour apporter la meilleure solution au patient pris dans sa globalité. Les mains, mais aussi les pouces et étirements complètent le toucher qui reste respectueux et bienveillant.